Le sport genevois en fête à Genève

Le parc des Bastions et la Vieille-Ville se sont transformés le temps d’un long week-end (du 15 au 18 septembre) en un terrain de sport à ciel ouvert. «C’était assez extraordinaire de jouer au unihockey en dehors de la salle, sur un terrain adaptable de 3 contre 3 à 7 contre 7 et sous le mur des Réformateurs, s’enthousiasme Jérôme Berthoud, président de l’association cantonale de unihockey. C’était l’occasion de sortir de la confidentialité et nous avons reçu énormément de retours positifs. Des gens n’ont pas hésité à refaire la file pour rejouer une partie!»

Un mur d’escalade érigé sous le Palais Eynard, des initiations au taekwondo et au tir à l’arc le long de la promenade de la Treille ou encore un ring de boxe vers les canons : la fête du sport a rempli sa mission. Elle a permis de redonner au sport ses lettres de noblesse après la pandémie et de faire découvrir des sports moins popularisés. Au programme: 23 sports proposés par 20 associations sportives du canton et environ 10’000 personnes qui ont participé à cette première édition. Dont quelque 2’000 enfants qui se sont essayés aux différentes disciplines avec leurs classes jeudi et vendredi avant d’y retourner pour certains avec leur famille le week-end.

«Le bilan est très satisfaisant, grâce notamment aux 500 à 600 bénévoles qui ont œuvré pour la manifestation, dont certains pendant les quatre jours, souligne Jean-Noël de Giuli, président de l’Association Genevoise des Sports. Le public a répondu présent, comme la météo. Nous sommes un peu déçus par le peu de couverture médiatique et il y a un potentiel de développement sur ce point notamment.»

Car la Fête du sport vivra une deuxième édition en 2024. «L’engagement des associations cantonales a été immense, elles ont été à la base du succès de l’évènement, salue Jérôme Godeau, de l’Office cantonal de la culture et du sport. La collaboration avec la Ville de Genève et l’AGS a aussi été excellente pendant ces dix mois de préparation.»

Sur les différents spots de la manifestation, les sportifs en herbe se sont mélangés aux adeptes plus âgés. La Fête du sport leur a permis de découvrir des stands, comme celui de l’association «Save a life» qui agit pour augmenter efficacement les chances de survie d’arrêt cardiaque et permet de sauver des vies. Ou encore celui de Jeunesse et Sport qui fête cette année ses 50 ans d’existence.

«Un de nos jeunes de 13 ans qui évolue en sélection romande a fait découvrir son sport à des plus petits enfants, avec une réelle envie de transmettre sa passion et de jouer un rôle de modèle, se souvient Jérome Berthoud, responsable de la faîtière cantonale du unihockey genevois. De quoi susciter des vocations? «On l’espère, c’était aussi l’un des objectifs de la Fête du sport, sourit Jean-Noël de Giuli, président de l’AGS. D’autres associations sportives nous ont manifesté leur intérêt pour participer à l’aventure dans deux ans.»  Le sport a réussi sa migration en dehors des salles et des stades. Et c’est offert un bon bol d’air frais après de longs mois de galère.

Sylvain Bolt

 

Photos © Petter Kittler et Patrick Lopreno