En Tchoukball, le succès genevois repose sur la relève

Les Geneva Dragons ont remporté le premier duel de leur demi-finale de LNA de tchoukball (au meilleur des trois matchs). C’était le 20 mai face aux Val-de-Ruz Flyers (89-81. «Ce n’est pas anodin, cette équipe est composée en majorité de joueurs qui viennent du mouvement junior lancé il y a 10-15 ans, se réjouit Daniel Buschbeck, président de l’association cantonale genevoise de tchoukball. On a réussi à mettre en place des catégories M12, M14 et M16 et faire augmenter le niveau. C’était un travail de forçat de tout reconstruire sur notre mouvement junior, notamment au niveau de l’encadrement, mais on récolte aujourd’hui les fruits au niveau de notre première équipe.»

L’une des trois équipes genevoises présente en LNA veut retrouver ce printemps le titre qui lui échappe depuis 2009. Derrière, deux autres équipes ont vécu une saison plus compliquée dans l’élite : Meyrin Panthers – historiquement la meilleure équipe du canton – a fait le pari de miser sur sa première équipe compétitive et ne possède pas de relève. Le club meyrinois sort d’une saison moins prolifique, comme les Geneva Flames, la deuxième équipe du tchoukball club Genève, qui a terminé en bas de classement de LNA.

À Genève, c’est la relève incarnée par les succès des Geneva Dragons qui permet au tchoukball du canton de jouer les premiers rôles dans l’élite, mais aussi en équipe nationale suisse. Cet été, lors des Européens de Leeds (Angleterre), les sélections helvétiques (M18, hommes et femmes) seront composées de 17 athlètes genevois sur 36. «Nous avons probablement plus misé sur ce travail avec les jeunes que d’autres clubs, avec notamment un sport-études depuis septembre 2020 et les résultats sortent comme des champignons», constate Daniel Buschbeck.

Dans cette optique de miser sur la jeunesse, le centre de la relève du tchoukball genevois (CRTG) a vu le jour en 2017 pour encadrer de manière plus professionnelle les jeunes motivés à pratiquer la discipline de manière plus compétitive (jusqu’à 5 entraînements par semaine). Le 12 juin prochain, le «T-Day» (Testing Day) se déroulera au C.O Cayla pour que les jeunes joueurs du canton puissent se mesurer. «Depuis cinq ans, cet évènement permet d’amener une dynamique à Genève et de repérer des pépites de manière scientifique, avec des tests physiques, techniques et des questionnaires», précise Daniel Buschbeck.

Né à Genève à la fin des années soixante des réflexions et des recherches du Dr Hermann Brandt, le tchoukball propose environ 80 entraînements par semaine sur le canton aujourd’hui. «60% des joueurs ont moins de 12 ans, ce qui est très positif pour l’avenir, souligne le président de l’association cantonale genevoise de tchoukball. Le but est désormais d’être présents de manière géographique sur tout le canton.» Mais avant tout d’aller chercher ce titre de champion suisse le 19 juin à Nyon. Avant ce rendez-vous espéré, le prochain acte de la ½ finale aura lieu le 8 juin face aux Val-de-Ruz Flyers.

Sylvain Bolt

 

Photos © Association cantonale genevoise de tchoukball