Sport populaire, bénéficiant d’une forte adhésion féminine (les hommes ne représentent que 30 % de l’effectif!), le volley-ball accuse une jolie croissance du nombre de ses pratiquant(e)s ces dernières années: malgré un nombre de clubs en recul (on en recense dix-sept, dont les trois clubs français de Ferney-Prévessin, Thonon et Viry, contre vingt-deux il y a six ans), elles et ils sont 3500 actuellement comptabilisés par Swiss Volley Région Genève (volley et beach-volley), contre 2700 en 2014.

Depuis que l’Association Genevoise de Volley-ball lui a laissé la place, en 2016, suite à la nouvelle dénomination mise en place au niveau national, Swiss Volley Région Genève est présidé par Aurèle Muller, un avocat de 35 ans issu du VBC Chênois qui a succédé au monument Jean-Pierre Colombo. Il est manifestement parvenu à insuffler une nouvelle vigueur à l’association faîtière cantonale, en s’appuyant sur différents leviers et en travaillant à l’indispensable promotion de son sport.

SVRG met sur pied différents championnats, pour les adultes dans trois ligues officielles (M2, F2, F3), ainsi que pour les jeunes, des U11 aux U23. L’association s’occupe en outre des sélections régionales SAR (filles et garçons M13 engagés dans une compétition nationale, qui n’a pas été organisée en 2019/20), du championnat de 2e ligue, du corporatif, ainsi que d’une Coupe Genevoise. Elle collabore également à l’organisation de l’étape genevoise du Coop Beach Tour qui a lieu chaque été à la rotonde du Mont-Blanc.

La compétition est bien évidemment au coeur de l’activité de SVRG, qui n’oublie pas néanmoins le volley de loisir à travers sa société fille, Relax, qui compte une centaine d’équipes ! Autre société fille, l’Académie de Volleyball Genève, le programme de sport-études genevois, a été mise en place à la rentrée 2013, en partenariat avec le DIP. Confiée à Eric Métral, elle permet aux jeunes en âge scolaire de disposer d’entraînements en plus de ceux dispensés en club et de développer ainsi leurs compétences dans un environnement professionnel, avec un horaire scolaire aménagé.

La formation des entraîneurs est évidemment du ressort de SVRG. Ils sont actuellement une cinquantaine à Genève (salle et beach) à disposer d’un diplôme reconnu par Swiss Volley. Parmi eux un entraîneur cantonal (à 60%), Ludovic Gruel jusqu’à cet été. Après avoir quitté Genève Volley, où il avait été mis dans la bordure, le Français a toutefois renoncé à poursuivre son activité. Swiss Volley Région Genève s’est donc mis en août à la recherche d’un successeur. Au moment d’écrire ces lignes, l’heureux élu n’est pas encore connu…

Promouvoir le volley, on l’a évoqué, est essentiel. Dans ce but, Swiss Volley Région Genève réalise des initiations en milieu scolaire, en collaboration avec le Département de l’Instruction Publique. Les relations avec ce dernier ont longtemps été difficiles et l’AGVB de l’époque peinait à entrouvrir les portes des écoles, mais un net progrès a été enregistré. SVRG organise également des tournois interscolaires et met sur pied, en partenariat avec la Ville de Genève ou avec Passeport Vacances, des camps et des activités durant les vacances.

La situation sanitaire a bien évidemment eu des conséquences (la Fête du volley a été annulée), mais relativement peu toutefois : l’absence de contacts entre les équipes facilite les choses…

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Philippe Roch

  Photos © Christian Lafargue