ACGF: le sport-roi se taille la part du lion dans le canton

Même si la palette des activités sportives disponibles s’est bien élargie dans la période récente, le football n’en occupe pas moins une place majeure sur l’échiquier cantonal. Née en 1902, l’Association cantonale genevoise de football, dirigée depuis octobre 2011 par Pascal Chobaz, est donc en toute logique le poids lourd du sport genevois, avec un nombre de licenciés (17.000, dont quelque 10.000 juniors) largement supérieur à toutes les autres associations.

L’ACGF, c’est aussi 64 clubs regroupant plus de 600 équipes, quelque 250 matchs disputés chaque semaine soit plus de 6000 sur une saison, plus de 600 entraîneurs, plus de 250 arbitres. Les rencontres se jouent sur une centaine de terrains, dont presque la moitié de surfaces synthétiques. « En ville comme dans les communes, ces dernières sont nécessaires afin de maximiser l’utilisation des terrains », confie le président, qui dirigera le 3 novembre la prochaine assemblée générale.

Le champ des activités de l’ACGF est large, à commencer bien sûr par l’organisation des championnats (2e à 5e ligue, neuf compétitions juniors, 4 catégories de seniors, une 4e ligue et un championnat juniors chez les féminines, ainsi que le Futsal) et des Coupes genevoises (actifs, seniors, dames, juniors). S’ajoute à cela la tutelle des six sélections genevoises (avec un tournoi M13 garçons et filles en novembre), un tournoi Futsal juniors en décembre, un tournoi juniors A, B, C en janvier, des journées cantonales (juniors E, foot-enfants) et bien sûr le fameux Tournoi scolaire.

L’organisme faîtier du football cantonal s’occupe encore de la formation des entraîneurs ainsi que du recrutement, de la formation, du perfectionnement et de la valorisation des arbitres. Autre charge et pas des moindres, l’établissement du calendrier, qui – on s’en doute – demande un gros travail et présente bien des difficultés pour satisfaire tout le monde… La promotion du fair-play, enfin, fait également partie bien entendu des préoccupations de Pascal Chobaz et de son équipe.

Impossible, bien sûr, de mener une telle barque sans ramer parfois un peu… Parmi les soucis majeurs, comme ailleurs, la question des bénévoles, dont le nombre recule de façon certaine. « Il n’est pas simple dans les clubs de trouver des personnes pour assumer des fonctions dirigeantes ou pour s’occuper des équipes. Il faut en outre savoir les intégrer et disposer d’infrastructures adaptées au nombre de licenciés », précise le président.  Qui souligne que les dirigeant « doivent avoir des valeurs qui les guident et faciliter le mieux vivre ensemble. Il faut fixer des règles, des contraintes et des obligations ».

La violence dans les stades est bien entendu un problème récurrent, ainsi qu’en témoignent la baston générale du 10 juin à Versoix et l’agression d’un arbitre le 9 septembre à Onex.  « Il y a les classiques, les parents qui s’en prennent à l’arbitre, les conflits entre joueurs et directeurs de jeu ou entre joueurs. Et puis il y a les violences commises en groupe, qui peuvent provoquer un effet de meute », énumère Pascal Chobaz. Qui tient à mettre les choses au clair: « Les terrains ne peuvent pas être des zones de non -droit! Les instances sportives et pénales si nécessaires doivent intervenir, la sanction est indispensable », martèle-t-il. Quant aux mesures préventives, le président de l’ACGF évoque « un message à transmettre sans cesse et la dénonciation par chacun des comportements inappropriés ». Peut-être des assises sur la question pourraient-elles avoir un effet positif?

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Philippe Roch

Photos © Alcos et ACGF