Genève veut montrer la voie en boxe light-contact

Genève veut montrer la voie en boxe light-contact
Elle n’a pas encore une année (elle est née le 10 janvier 2023) et elle vient tout juste de devenir membre de l’AGS. Mais cela n’empêche pas l’association genevoise de boxe light-contact d’afficher son ambition de montrer la voie. «Genève veut devenir un pionnier dans la promotion du light-contact et fédérer les autres cantons», confirme Michaël de Araujo, président de l’AGLC. Ce mois de septembre, 25 des 80 boxeurs présents lors d’une manche de la Light Boxing Cup à Grenchen étaient Genevois, représentant les clubs Boxygène à Grand-Saconnex, l’Olympique Boxing Club aux Eaux-vives ou Vernier Boxing Academy à Vernier. Au total, ce sont quatre clubs du canton qui proposent cette forme de boxe particulière (sur un total de 30 en Suisse).

«Contrairement à la boxe (anglaise ou olympique), la version light-contact est associée à Jeunesse et Sport et c’est une différence très importante, souligne Michaël de Araujo, qui est également délégué régional pour sa discipline au niveau national. Cela permet aux gens de pratiquer un sport de combat sans les risques. Et d’inclure tout le monde, par exemple des personnes en situation de handicap ou des enfants.»

Dans le fond, le light-contact est assez similaire aux autres disciplines de la boxe. «Mais il y a moins de force mise dans les frappes et le coup doit arriver du devant du poing, afin qu’il soit moins violent et qu’on puisse bien l’identifier, explique celui qui ne pouvait plus se permettre d’avoir des bleus en raison de son métier. Sinon, on porte un casque à pommettes et le même matériel qu’en boxe anglaise.»

Ici, c’est aussi le vocabulaire qui change. «Ce sont des matchs et pas des combats», précise le président de l’association genevoise. Tous les samedis, des interclubs amicaux genevois ont lieu, encadrés par des juges arbitres (dont certains sont certifiés Jeunesse et Sport). «Grâce à l’association genevoise de light-contact nouvellement créée, nous voulons aussi organiser des petits camps, des séminaires et réaliser tout un travail de fond avec des maisons de quartier, s’enthousiasme le président de l’AGLC. Et puis nous avons encore tout à faire au niveau des écoles, car les entraînements sont très ludiques, basés sur la bienveillance et ils n’ont rien à voir avec l’exigence de la boxe olympique.»

Inspirée de la « boxe éducative » française, la boxe aux « contacts légers » a fait son apparition en Suisse il y a une vingtaine d’années. Sa pratique se répand de plus en plus. Des experts et moniteurs genevois se regroupent chaque semaine pour la discipline et ses sportifs.Car Genève est bien décidée à emmener d’autres cantons et clubs dans son sillage.

Sylvain Bolt

 

Photos © AGLC